Notre association

Saint Loup des Chaumes, Cher, France
Face à la prolifération de projets éoliens sur notre territoire, notre association a été créée le 9 mai 2012 et a pour objectif d'informer et de mettre en éveil les habitants et les élus de la Communauté de Communes Arnon Boischaut Cher et des communes limitrophes de projets éoliens et de leurs conséquences directes et indirectes sur leur cadre de vie, leur environnement, leur patrimoine. L'éolien n'est pas une fatalité pour notre territoire, et ce n'est pas être "pro nucléaire" que de lutter pour ne pas subir un développement anarchique de projets industriels et financiers sur notre territoire, sous couvert d'écologie.Dans le champ scientifique le terme « écologie » désigne la science qui se donne pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes, etc.) avec leur habitat et l’environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants. Le développement éolien poussé dans notre région ne prend pas cette définition en compte et ne tient pas compte de l'opinion des habitants qui vivent chaque jour sur ce territoire.

dimanche 12 avril 2015

Encore un mauvais calcul....A qui profite ...la bulle?

Mauvais calculs

Publié le 
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Rapport de l’Ademe sur les énergies renouvelables : l’énorme erreur de raisonnement de ceux qui affirment que ça ne coûterait pas plus cher
Une étude de l'Ademe tire la conclusion que la France pourrait tirer son électricité uniquement des énergies renouvelables d'ici à 2050.


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Atlantico : Le rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), conclut que d'ici 2050, la France pourrait tirer toute son énergie de ressources renouvelables (sans le nucléaire), le tout pour un coût semblable à celui de nucléaire. Quels sont concrètement les erreurs dans le rapport ?

Rémy Prud'Homme : L'erreur - ou la confusion -  principale porte sur la notion de coût du nucléaire. ​Les auteurs comparent le coût de l'électricité renouvelable future  avec le coût du nucléaire futur. La comparaison aurait du sens dans un pays sans  parc de production. Mais  la France a un parc, qui se trouve être nucléaire, et qui est en état de marche, même s'il a besoin d'entretien; Et ce parc, largement amorti, produit de l'électricité a bon compte. La preuve en est qu'EDF a obligation d'en vendre une partie, à un prix fixé par les pouvoirs publics, qui est inférieur à 45 €/MWh.
Le choix est entre fermer des centrales et se priver de cette électricité bon marché, d'un côté, et construire des installations solaires ou éoliennes nouvelles qui produiront de l'électricité  3 ou 4 fois plus chère, d'un autre côté. Tout d'abord, il y a des erreurs sur les chiffres des prix qui sont donnés dans ce rapport. Le rapport parle d'un prix actuel à 91€ par MegaWatt heure  or le prix du nucléaire auquel EDG est obligé de vendre à GDF est d'environ 41€ !  Ce chiffre de 91€ ne rime pas à grande chose, le rapport doit calculer ce que serait le prix du nucléaire dans des centrales à construire !
Selon les auteurs, le prix du solaire et de l'éolien serait de 117€ du MegaWattHeure. Acceptons-en l'augure. Mais notons qu'en 2014, selon la très officielle CRE (Commission de Régulation de l'Energie), le prix moyen d'achat aux producteurs est de 91 € pour l'éolien terrestre, de 217 € pour l'éolien en mer, et de 418 €  ​pour le photovoltaïque. Merci pour eux. Ces prix vont baisser, mais jusqu'où, c'est que personne ne sait exacxtement.Or le prix actuel d'achat de GDF du solaire ou de l'éolien est d'environ 200€ moyenne selon la commission de régulation de l'énergie. Le prix de l'éolien maritime est même au dessus de 200€,  le solaire est actuellement payé à 300€ en moyenne. Même si dans le futur on imagine que les prix vont baisser, on ne peut pas être certain.
Surtout, le rapport fait complètement l'impasse de l'adéquation temporelle de l'offre et de la demande d'électricité. Il est dit qu'on aura des moyens de stockage considérables, mais aujourd'hui on ne sait pas stocker de l'électricité en grande quantité.
Peut être que les scientifiques vont trouver la solution un jour, mais cela fait déjà un siècle qu'ils cherchent à stocker l'électricité en quantité industrielle. Tous miser sur le renouvelable intermittent sans pouvoir stocker de l'électricité en grande quantité c'est s'exposer à des coupures fréquentes.
Par exemple, la production d'électricité solaire un soir de pointe en hiver est nulle, car il n'y a pas de soleil ! On serait réduit à compter sur l'énergie éolienne, et là c'est le même problème s'il n'y pas de vent, il n'y a pas d'électricité. Sans capacité de stockage on risque de grandes coupures les soirs de pic électrique. En fait, au delà d'un certain point, plus de renouvelable, c'est plus de centrales thermiques polluantes pour pallier aux risques de coupure.

Selon l'étude, ces sources d'énergie se repartirait ainsi : 63 % d'éolien terrestre et en mer, 17 % de solaire, 13 % d'hydraulique et 7 % de thermique renouvelable (géothermie comprise). Dans quelle mesure ces chiffres sont-ils envisageables ? 

Détaillons ces chiffres : 
63% d'éolien : actuellement seuls 3% de l'électricité utilisée est d'origine éolienne. Selon ce rapport, il faudrait donc multiplier ce pourcentage par 15. Or cela semble impossible au vu des problèmes que créer l'éolien. On a déjà des difficultés à trouver des endroits pour créer des sites éoliens, car les habitants et les responsables politiques n'en veulent pas, il y a eu une multiplication des procès ces dernières années, alors multiplier cette énergie par 15 cela semble déraisonnable.
De plus, il y a une question de coût, les sites les plus propices à l'éolien sont déjà utilisés. Donc si on multiplie les sites, on va se trouver avec des sites éoliens de moins en moins rentables car peu traversés par des courants venteux.
13% hydraulique : c'est actuellement le cas, mais personne n'envisage qu'on puisse en créer davantage, car tous les cours d'eau sont exploités pour l'énergie hydraulique, il n'y a plus de ressource possible de ce côté là.
17% de solaire : en France 1 à 2% de l'électricité est solaire, encore une fois il faudrait multiplier par 10! Cela coûterait des sommes extravagantes, il faudrait tout relier au réseau… Il n'existe aucun pays au monde où l'éolien et la photovoltaïque représentent plus de 25 % ou 30% de la production d'électricité. Il y a bien des pays, comme la Norvège ou la Suisse où les "renouvelables" assurent beaucoup plus. Mais l'essentiel de ces renouvelables consiste en bonne vieille électricité hydraulique.

Maintenir un parc nucléaire important semble très coûteux. Serait-il plus intéressant d'investir dans le renouvelable ? Pourquoi ? 

La remise à niveau des centrales nucléaires coûte en effet fort cher: environ 1 milliard par centrale. Mais rapporte beaucoup. Une centrale produit environ 10 millions de MWh par an, soit sur 20 ans 200 millions de MWh. 1000 millions d'euros pour produire 200 millions de MWh, cela fait 5 euros par MWh, pour des MWh qui seront disponibles lorsqu'on en aua besoin. A comparer aux 217 € par MWh du coût de l'éolien en mer, pour des MWh qui seront peut-être en vacances lorsqu'on en aura besoin. C'est ce qu'on appelle une bonne affaire.

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